par Mathilde
Le son de notre corne de brume résonne joyeusement dans le port de Mindelo ce dimanche midi. Nous annonçons au reste du monde notre départ pour l’autre côté de l’océan, comme le veut la coutume …
On se regarde avec des grands sourires et chacun à son poste nous sortons les voiles.
Pour des raisons très techniques et inaccessibles à l’entendement des néophytes que vous êtes, nous avons pris la décision d’une trajectoire non rectiligne lors de cette première journée et nous n’accepterons pas les remarques désagréables qui pourraient sous entendre que ce n’était pas très logique.
Ca y est, nous arrivons au bout de l’archipel.
On est a coup de vent du grand saut, les iles dans le dos et l’Atlantique droit devant.
Cap : 270°, plein Ouest, droit vers l’inconnu !
Chacun, je crois, repense en lui à ses rêves et ses craintes pour ce nouveau monde qu’il va falloir apprivoiser.
Aura t-on peur de tout ce vide ?
Va t-on s’ennuyer ?
Vomir ?
Survivre sans Camembert ?
Est-ce-que se sera aussi beau qu’on l’espère ?
Combien de tempêtes va t-on affronter ?
De dauphins et de calamars geants ?
Le Capitaine autorisera t’il les apéros ?
POURRA T’ON FAIRE DU CISEAU ???
Et voila, nous sommes partis ! Tout le monde partage l’euphorie du départ, l’appel du large (comme disent les vrais marins). On profte de cet instant suspendu où rien ne s’est encore réalisé et tout est encore possible, plus de doutes, c’est trop tard, plus d’attentes, ça se passe maintenant !